Savas Varnavas, le petit prince du parfum reconnu par les marques les plus prestigieuses

Le temps d’un instant, Savas Varnavas, alias le petit prince du parfum, nous fait voyager dans l’univers du parfum

Bloggeur à ses débuts, sa passion pour le monde de la parfumerie le dépasse très vite et le propulse sur le devant de la scène, remarqué par Guerlain après seulement 200 followers, Savas Varnavas devient le chroniqueur chouchou des marques emblématiques telles que  Bvlgari, Guerlain, Chanel…   

Savas Varnavas chez Bvlgari – Jyhane Abbadi (Men Magazine)

1/ Bonjour Savas, pouvez-vous nous raconter comment le parfum est entré dans votre vie ?

Bonjour Jyhane,

Depuis tout petit, j’ai toujours été attiré par les parfums. Le déclic est venu lorsque ma maman préparait des sablés aux amandes et les imbibait de fleur d’oranger (Kourabiedes, une spécialité grecque préparée à Pâques). Et là je lui ai dit : un jour, je vais crée des odeurs magiques pour faire rêver les gens… 


2/ Quelles sont vos obsessions du moment ?

Mes obsessions du moment, difficile de choisir ! Je suis infidèle en parfums mais j’avoue qu’en ce moment, je porte Cactus Garden de Louis Vuitton, Bohemian Lime Golfield Banks Australie par Dimitri Weber (la nouveauté de l’été à découvrir), Les Absolus de Guerlain (Musc Noble), Oud Rosewood de Dior Privé et Lettre de Pushkar Ella K crée par la parfumeuse Sonia Constant (sa propre collection)

Thierry Wasser le parfumeur officiel de Guerlain 


3/ Comment conserver un parfum?

Il faut conserver ses parfums au frais à l’abri de la chaleur et de la lumière comme pour les vins. Le parfum supporte mal la chaleur !  Un parfum placé dans sa boîte d’origine, parfaitement fermé dans un endroit frais, se conservera bien plus longtemps qu’une essence placée au contact de la lumière, à température ambiante ou pire encore, au soleil. 

Enfin, les eaux de parfums et les extraits, plus concentrés, se conservent mieux que les eaux de toilette ou les eaux de Cologne plus fraîches et plus volatiles. Un parfum n’a pas de date de péremption si vous prenez soin de lui, vous le garderez longtemps ! 

4/ Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaiterait devenir chroniqueur parfums ?

D’être passionné, d’y croire et de le vouloir jusqu’au bout malgré les embûches et les sacrifices, des sacrifices il faudra en faire. D’être vrai et de ne pas se perdre c’est très important et de ne pas se cacher derrière des excuses, si soit même on y croit pas les autres non plus ! 

Savas Varnavas chez Guerlain 


5/ Quel est votre luxe à vous ?

Mon luxe à moi, reste la simplicité ! D’être auprès des miens et de profiter d’eux le plus possible quand j’ai un moment. Ma famille se trouve en Grèce, dès que je peux je m’envole en Grèce pour un retour aux sources.

Mais aussi le week-end quand j’ai un moment de libre, c’est de me rendre à la Maison Antoine pour un bon cornet de frite sauce mayonnaise ! C’est mon McDo à moi… 

6/ A titre personnel, quelles odeurs vous font vibrer dans la vie de tous les jours ? Y a-t-il à l’inverse des odeurs que vous aimez moins ou pas ?

La fleur d’oranger, souvenir d’enfance, Shalimar le parfum de ma maman, le jasmin, les gardénias mais aussi le Galant de Nuit (une fleur qui s’ouvre que la nuit et que l’on trouve qu’en Méditerranée). Une fleur qui embaume les rues toute la nuit.. et l’odeur de la terre chaude en été.

Les odeurs que je déteste, l’odeur des transports en commun, l’odeur de la coriandre fraîche et l’eau de javel.

7/ Quand avez-vous commencé à travailler sur votre livre ? 

Au tout début du confinement, j’ai reçu un appel de la maison d’éditions «La Boîte à Pandore» (Les Editions Jourdan). Intéressé par mon histoire, elle souhaite publier la biographie de mon parcourt atypique. J’ai accepté la proposition sans hésiter. Merci le Coronavirus qui a été positif pour moi, j’ai passé les trois mois à écrire mon livre.  

8/ Qu’est-ce qui vous a paru le plus difficile à appréhender pour publier ce livre ?

Une biographie est personnelle, il faut étaler et dévoiler sa vie au grand public. Etant quelqu’un qui aime garder une part de mystère, j’aime bien avoir mon jardin secret. J’ai dû prendre sur moi mais au final ce sera que du bonheur. C’est un bon exercice ! Quand on est une personne publique, c’est le prix à payer on le sait dès le départ.

Savas Varnavas chez Bvlgari – Men Magazine

9/ Qu’est-ce qui justifie le prix des parfums?

D’une part, les matières premières utilisées, leur prix variant selon leur rareté. D’autre part, le procédé de fabrication. Sans tenir compte des nouvelles méthodes chimiques, en parfumerie, il existe 7 méthodes traditionnelles d’extraction (processus qui permet de transformer en essence une matière première) :

  • L’expression: pratiquée uniquement avec les agrumes, elle permet par simple pression d’extraire l’essence contenue dans l’écorce des fruits. 
  • La distillation à la vapeur d’eau: la matière première récoltée est disposée dans un alambic, avec de l’eau qu’on porte à ébullition. La vapeur d’eau transporte l’essence dans un condensateur, puis dans un séparateur. 
  • La rectification: les essences obtenues par distillation sont parfois purifiées par rectification sous vide, procédé à basse température plus respectueux des matières fragiles. 
  • L’enfleurage à chaud: utilisé avec des pétales de fleurs pas trop fragiles (rose, narcisse), il consiste à les plonger dans un bain de graisse animale que l’on fait chauffer à plusieurs reprises. Lorsque les fleurs ont donné toute leur essence, elles sont jetées et remplacées par d’autres, jusqu’à obtention d’une graisse suffisamment saturée. La graisse est ensuite lavée avec de l’alcool, jusqu’à obtention de l’essence dite absolue
  • L’enfleurage à froid: utilisé lorsque les fleurs sont trop fragiles (jasmin, tubéreuse). Le principe est le même que pour l’enfleurage à chaud, mais les pétales sont disposés sur des tiroirs remplis de graisse froide. L’enfleurage n’est plus pratiqué aujourd’hui de cette façon. 
  • L’extraction par solvants: se fait à l’aide de solvants volatils (éther de pétrole, hexane) suivi en général par une extraction à l’éthanol. 
  • La macération: pratiquée pour obtenir les essences animales, elle consiste à laisser macérer la matière première dans de l’alcool. 

Le prix de votre parfum varie donc en fonction de la technique d’extraction utilisée, mais aussi et surtout, en fonction de son taux de concentration sans oublier le marketing (pub, égérie, etc…).

Interview de Jyhane Abbadi pour Men Magazine – Production Audio-visuelle Halhoule

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