Les chiens comprennent le langage humain beaucoup mieux qu’on ne le croyait

Le cerveau des chiens réagit différemment aux phrases en différentes langues, selon une récente étude. Une découverte permettant aux chercheurs de supposer que ces animaux domestiques détectent bien plus de détails de notre langage que nous l’imaginions.

Un groupe de scientifiques de l’université Lorand-Eötvös de Budapest, en Hongrie, ont mené une étude visant à préciser l’aptitude des chiens domestiques à percevoir le langage humain.

Les résultats de l’étude ont été publiés en décembre dans une revue NeuroImage.

Utilisant l’imagerie par résonance magnétique, les chercheurs ont analysé les réponses neuronales dans les cervelles de 18 chiens au langage humain

Au cours des expériences, les animaux écoutaient d’abord des enregistrements sonores en deux langues, hongrois et espagnol, dont seulement une était familière à une partie des chiens.

Les auteurs de l’étude ont découvert une différence de réactions neuronales à la langue de communication avec leurs maîtres de certains chiens par rapport à une langue inconnue.

La réaction à la langue « étrangère » a été plus accentuée chez les animaux plus âgés, c’est-à-dire plus longtemps « habitués » à la langue de leurs maîtres.

Se fondant sur cette même hypothèse, les chercheurs ont également fait écouter aux chiens des phrases correctes et des enregistrements sonores diffusés à l’envers et donc absurdes.

Le résultat de cette partie de l’étude a confirmé la supposition de ses auteurs que les chiens réagissent différemment aux paroles « naturelles » et au « langage brouillé », c’est-à-dire qu’ils sont dotés de « sensibilité à la naturalité sonore » des langues humaines.

Parmi les tâches futures, cette équipe de chercheurs voudrait comprendre s’il s’agit d’une aptitude spéciale des chiens développée au cours de milliers d’années de vie avec les humains, ou d’une capacité générale auparavant inconnue des « espèces non humaines ».

Première domestication du cheval

Un autre type d’analyse scientifique, cette fois génétique, a aidé les spécialistes à repérer l’origine géographique du cheval domestique.

Une équipe internationale de chercheurs, dont l’étude a été publiée en octobre dernier dans la revue britannique Nature, avaient examiné plusieurs versions régionales, qui comprenaient l’Ibérie, l’Anatolie et l’Asie centrale.

Ayant rejeté plusieurs hypothèses précédentes et s’appuyant sur les résultats de séquençage de 273 chevaux anciens, les scientifiques ont identifié « comme la patrie des chevaux domestiques modernes » « les steppes d’Eurasie occidentale, en particulier la région de la basse Volga-Don » sur le territoire de la Russie contemporaine.

Kirill Batarin © Photo Pixabay/fotoreinartz

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