Une «violente altercation» éclate entre deux avocats lors du procès Sarkozy, l’audience suspendue

Une «violente altercation» s’est produite entre deux avocats le 2 décembre, au deuxième jour de l’examen de l’affaire des «écoutes», relate BFM TV.

Les faits se sont déroulés après que l’avocat général Gilbert Azibert a été entendu par le tribunal et que la présidente a donné la parole aux parties civiles.

L’avocat d’une partie civile, Me Frédérik Canoy, a d’abord représenté Paul Bismuth avant d’être dessaisi dans cette affaire. Il s’est lui-même porté partie civile еt était assis à l’audience aux côtés de l’homme qu’il représente: un individu qui prétend «vouloir dénoncer les manœuvres» de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et Ben Ali.

L’audience suspendue
Lorsque les procureurs du parquet national financier (PNF) ont souhaité l’interroger, l’un des magistrats a évoqué, «sur un ton inquisiteur», un dîner entre Gilbert Azibert et l’avocat Pierre Haik. Ce dernier est le compagnon de Jacqueline Laffont, l’avocate de Nicolas Sarkozy. Réagissant «vivement» à cette déclaration, elle a décidé de quitter la salle. La présidente a suspendu l’audience.

C’est à ce moment qu’une dispute a éclaté entre Me Canoy et l’un des avocats de Thierry Herzog, Me Paul Albert Iweins. Ils se sont rapprochés, le «ton monte». Selon BFM TV, Me Canoy a dit: «Il va me casser la gueule». Des policiers dans la salle les ont séparés, le bâtonnier a été alerté et la salle d’audience évacuée. La présidente a pris la décision de renvoyer l’audience à jeudi, 13h30.

Corruption et trafic d’influence
Aux côtés de son avocat Thierry Herzog et de l’ex-haut magistrat Gilbert Azibert, Nicolas Sarkozy est jugé à partir du 23 novembre à Paris pour corruption et trafic d’influence dans le cadre d’une enquête criminelle.

La justice l’accuse d’avoir promis un poste à Monaco au magistrat Gilbert Azibert en échange d’informations confidentielles sur l’enquête concernant de présumés versements illégaux qu’il aurait reçus de la milliardaire Liliane Bettencourt, l’héritière de L’Oréal, pour le financement de sa campagne électorale de 2007.

Nicolas Sarkozy nie toute malversation et s’est battu pour que l’ensemble des affaires le visant soient classées sans suite.

Par Ekaterina Bogdanova © REUTERS / CHARLES PLATIAU

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