L’ancien joueur portugais Xavier de Galatasaray dit s’être retrouvé grâce à l’Islam

« Ma conversion à l’islam est une redécouverte pour moi. Grâce à elle, je me suis retrouvé. Le partage est important pour moi, et l’Islam est déjà une religion de partage. » a déclaré Abel Xavier, l’un des anciens joueurs de Galatasaray .

Abel Xavier, l’un des anciens joueurs de Galatasaray et de l’équipe nationale du Portugal, a affirmé que son séjour à Istanbul a complètement changé sa vision de l’Islam, aboutissant par la suite à sa conversion.

« Il y a une importante population musulmane dans le nord du Mozambique, où je suis né, mais aussi des chrétiens catholiques tout comme ma famille et moi-même. Mes connaissances sur l’Islam n’étaient pas suffisantes. C’est pourquoi il ne faut pas seulement savoir, il faut aussi le vivre. J’ai été chanceux d’avoir été transféré à Galatasaray et de m’être installé en Turquie. Avoir vécu en Turquie pour y jouer du football à complétement changer ma vision de l’Islam. J’ai appris à mieux connaître cette religion à Istanbul. J’ai annoncé ma conversion lors d’une conférence de presse après avoir arrêté de jouer. On ne parle pas énormément de choses lorsque l’on joue au foot, on se concentre uniquement sur le jeu. Le plus important dans la vie, c’est de vivre en paix et dans la tranquillité » a raconté Xavier.

L’appel à la prière me réconforte

« Puisque l’adhan (appel à la prière) est en arabe, je ne comprends pas entièrement les mots, mais en l’écoutant, je me trouve très détendu et paisible. Peu importe à quel point je ne comprends pas la langue, ce ton m’apaise. Par ailleurs, cela m’a fait plaisir de l’entendre régulièrement à Istanbul. J’ai vu à quel point l’islam est une croyance paisible et réconfortante. J’ai trouvé la paix et la liberté dans cette religion. » a poursuivi le joueur de football portugais en ajoutant qu’entendre l’appel à la prière cinq fois à Istanbul lui avait apporté « sérénité ».

« Ma conversion à l’islam est une redécouverte pour moi. Grâce à elle, je me suis retrouvé. Le partage est important pour moi, et l’islam est déjà une religion de partage. Après le football, je suis resté un long moment aux Emirats Arabes Unis. Je me suis fait des amis, dont je suis très proche, qui sont des membres de la famille de l’Emir. J’ai passé énormément de temps avec eux, on a beaucoup échangé. La chose la plus importante pour une personne est de se sentir à l’aise et libre tout en vivant sa religion. J’ai trouvé cela avec l’islam. En effet, je suis toujours la même personne, mais grâce à l’islam, ma vision des choses et du monde est devenue différente et meilleure. C’est pourquoi j’appelle cette situation une réinvention de moi-même » a-il-ajouté.

« Le Portugal est un pays très multiculturel qui ouvre ses portes à tout le monde. Je n’ai reçu aucune réaction lorsque j’ai annoncé que j’étais devenu musulman. Ils m’ont beaucoup critiqué quand je me suis teint les cheveux en blond. Aujourd’hui encore, les gens me connaissent par la couleur de mes cheveux. L’exemple le plus significatif est lors de la mi-temps de l’EURO 2000, après avoir attrapé le ballon de Wiltord dans le temps supplémentaire du match final, nous avons perdu le match à cause d’un penalty marqué par Zidane. À cette époque, j’avais été critiqué pour mon apparence, en cause la couleur de mes cheveux. Toutefois, ce qui compte pour moi, ce n’est pas ce que les gens pensent, mais mon bonheur » a-t-il exprimé.

J’avais l’image que personne d’autre n’avait il y a 22 ans, mais je n’ai pas pu gagner d’argent

« Je pourrais passer pour une personne très folle, mais je n’ai jamais eu de mouvement incorrigible sur le terrain » a déclaré l’ancien footballeur portugais.

« Si vous parlez aux entraîneurs avec qui j’ai travaillé, ils vous diront tous ‘Abel Xavier est un travailleur acharné, c’est un grand professionnel. Je n’ai jamais cessé d’être professionnel. Même s’il m’est arrivé de mal jouer, j’ai toujours fait de mon mieux. La plus grande chose que j’ai faite et qui peut être qualifiée de folle, c’est que je me suis teint les cheveux en blond. J’ai brisé un tabou en devenant le premier joueur de football africain à faire ce geste. A cette époque-là, ce n’était pas le bienvenu parmi les Africains. Cela peut être qualifié de fou, mais il ne faut pas juger une personne sur les vêtements qu’elle porte ou sur la couleur de ses cheveux. C’est ce qu’il y a dans votre tête qui compte. Ainsi, c’est comme ça que ma vision du monde a changé. Les joueurs de football gagnent aussi de l’argent grâce aux droits d’image. J’avais l’image que personne n’avait il y a 22 ans, mais je n’ai pas gagné d’argent » a-t-il exprimé en riant.

J’aimerais devenir l’entraîneur de Galatasaray

Abel Xavier, récemment entraîneur de l’équipe nationale du Mozambique, a déclaré que l’un de ses plus grands objectifs était de devenir entraîneur à Galatasaray. L’ex-footballer a déclaré avoir fait une pause dans l’entraînement pour passer du temps avec sa famille pendant l’épidémie, mais a entamé des négociations pour revenir au football.

« Quand on regarde ma carrière, j’ai joué dans des équipes très importantes comme le PSV, Galatasaray, Benfica, Roma, Liverpool. Je veux transmettre ces expériences en tant qu’entraîneur. Travailler en Turquie est l’un de mes plus grands souhaits. J’aimerais devenir l’entraîneur de Galatasaray. Certains entraîneurs portugais ont entraîné Fenerbahçe et Beşiktaş, j’espère que je le ferai également pour Galatasaray » raconte Xavier.

« Les gens étaient très sincères et très amicaux envers moi. C’est l’une des raisons qui m’a affecté. Ils ne m’ont pas approché en tant que simple joueur, ils m’aimaient beaucoup. Cet amour pur que j’ai vu m’a beaucoup impressionné. Voilà pourquoi « La Turquie est ma deuxième patrie « . Je vous garantis qu’un jour je retournerai certainement dans ma deuxième maison » a ajouté, l’ex international en soulignant qu’il a un lien très différent avec les fans de Galatasaray.

Quand je suis allé à Ali Sami Yen avec Liverpool, j’exprimais déjà mon envie de jouer à Galatasaray un jour

« La passion est ce qui m’a marqué le plus à Galatasaray. » explique encore le joueur. « Quand j’ai joué à Liverpool, Galatasaray était aussi dans notre groupe de Ligue des champions. C’était un groupe très relevé, avec Barcelone et la Roma. Nous avons joué le match à Ali Sami Yen, l’ancien stade de Galatasaray, pendant l’échauffement, j’ai vu la banderole « Welcome to Hell » dans les gradins. C’était une atmosphère très impressionnante et étouffante. Les fans étaient si excités. Le score était de 0-0 à la mi-temps. A ce moment-là, je me suis dit : « J’espère qu’un jour je pourrai aussi jouer pour ce club. » Les cris des fans et le soutien qu’ils ont apporté étaient incroyables. Mon souhait de jouer à Galatasaray s’est réalisé un an plus tard. Fatih Terim voulait Rui Costa, avec qui il avait déjà travaillé à Milan et en Fiorentina et moi. Je suis donc venu de Liverpool en prêt. De plus, je ne peux pas oublier l’accueil enthousiaste à l’aéroport d’Atatürk et le derby avec Fenerbahçe. »

Fatih Terim a préféré Frank de Boer à moi

« J’étais très heureux à Galatasaray. J’ai dit au coach Fatih que je voulais rester, j’avais tout arrangé avec Liverpool. Mon plan était de jouer à Galatasaray encore 3 ans, je voulais finir ma carrière ici. Mais l’entraineur a choisi Boer, qui a quitté Barcelone sans bon de service à ce moment-là, je ne pouvais pas continuer. Pourtant, nous avions une relation très sincère et bonne avec Fatih Terim. Il faut reconnaître qu’à ce moment-là, Galatasaray connaissait des difficultés économiques. « Abel, j’aimerais te voir ici s’ils arrêtent de voir ton bon de service avec ton entraineur Houllier à Liverpool. » m’avait-dit Fatih Terim. Il me voyait comme l’un des leaders de l’équipe. Nous avions une relation incroyable. Mais c’est ainsi que fonctionne le football. Je voulais tellement finir ma carrière à Galatasaray mais ça ne s’est pas produit. C’est une tristesse gravée dans mon cœur. En somme, je suis revenu en Angleterre et plus tard, j’ai terminé ma carrière avec David Beckham en MLS. »

Fatih Terim pourrait même devenir président de Galatasaray

« Fatih Terim est une figure importante sur la scène internationale avec son charisme, son histoire et ses exploits pour le football turc. Aujourd’hui, leurs chemins se sont séparés, mais à l’avenir, il sera à nouveau entraîneur, il pourrait même revenir en tant que président de Galatasaray. Il sera toujours présent dans le milieu du football. J’ai beaucoup de respect pour lui, j’espère que nous pourrons nous voir à nouveau. Aussi, il m’avait envoyé un texto quand j’ai quitté Galatasaray ». a confié le portugais en ajoutant que « Fatih Terim est un nom très important non seulement pour Galatasaray mais aussi pour le football turc ».

« A cette époque-là, il y avait un gardien de très haut niveau comme Mondragon, mais également de très bons joueurs comme le capitaine Bülent Korkmaz, Ergün, Hasan Şaş. Nous formions une très bonne équipe, avec des joueurs de haut niveau. La plupart d’entre eux étaient des joueurs avec qui Fatih Terim avait remporté la Coupe UEFA. Je pense que le problème était qu’à ce moment, le temps de certains bons joueurs passaient et ils perdaient leur ancienne force en vieillissant. Cependant, la transition entre les jeunes joueurs et les joueurs expérimentés n’était pas très bien établie. » a conclu le footballer âgé aujourd’hui de 49 ans.

Traduit du Turc par Nursena Karakaya

%d blogueurs aiment cette page :