Deux employés de JPMorgan condamnés à payer plusieurs millions de dollars à leur grand-mère

Des conseillers financiers de JPMorgan doivent rembourser plusieurs millions de dollars à leur grand-mère aux États-Unis pour avoir abusé de plus de 80 millions de dollars qu’elle leur avait confiés avec lesquels ils ont touché de grosses commissions en faisant des investissements risqués.

Une Américaine de 93 ans, résidant en Floride, a obtenu le paiement d’environ 19 millions de dollars (15,7 millions d’euros) après avoir poursuivi deux petits-fils devant l’autorité compétente pour utilisation malhonnête de ses fonds, rapportait le 17 février Bloomberg.

Employés chez JPMorgan Chase et chargés de superviser plus de 80 millions de dollars (66,3 millions d’euros) pour le compte de leur grand-mère, ils ont fait des investissements risqués et effectué des transactions afin d’obtenir d’importantes commissions. Ils ont en outre abusé de sa carte de crédit.

«Ils ont fait beaucoup d’argent sur mon dos ces enfants, beaucoup d’argent», confie à Bloomberg l’intéressée. «Ils n’avaient pas le droit d’aller aussi loin avec JPMorgan. JPMorgan a dû les arrêter, mais JPMorgan se débrouillait plutôt bien aussi.»

Une plainte déposée

Leur fraude a été révélée par les avocats de la femme. Avec leur aide, la nonagénaire a traîné ses petits-fils et JPMorgan devant l’Autorité de régulation financière (FINRA) qui les a reconnus le 5 février coupables d’avoir abusé de leur obligation fiduciaire et d’avoir fait des déclarations frauduleuses.

La FINRA a également conclu que la banque et l’un des petits-fils étaient responsables de maltraitance de personnes âgées. L’autorité a ainsi ordonné à JPMorgan et aux conseillers de payer à la victime environ 19 millions de dollars pour couvrir les dommages-intérêts, les frais juridiques et rembourser une somme investie dans un fonds de capital-investissement.

Ces conseillers licenciés

La banque a tenté de se disculper dans ce «soap-opera» (ou feuilleton sentimental) et a licencié les deux frères peu après l’ouverture du procès et payé leurs frais juridiques dans le litige.

«Ces conseillers ne font plus partie de l’entreprise et leurs actions ne représentent pas nos valeurs», a déclaré à Bloomberg Veronica Navarro, porte-parole de la banque.

Par Nikita Martynov © Photo / Pixabay / Maklay62

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