Clinton N’Jie, joueur du Dynamo Moscou et l’ancien de l’OL, sur la Russie, le Covid et le Cameroun – exclusif

Depuis plus d’un an, Clinton N’Jie, la vedette du football internationale, se trouve en Russie au sein de l’équipe Dynamo Moscou, après l’OL, l’OM et Tottenham. En entretien exclusif à Sputnik, il se livre sur son rétablissement après le Covid, sa vie russe et ses plans d’aider son pays, le Cameroun.

Sputnik: Cette année a été éprouvante pour vous, vous avez pu traverser des situations désagréables mais aussi vous avez apporté des beaux buts à votre équipe, le Dynamo Moscou. Comment vous évaluez personnellement ces derniers mois?

Clinton N’Jie: Oui, c’est vrai que mes débuts en Russie et ces derniers mois n’ont pas été faciles avec des problèmes personnels et je pense que sportivement je suis arrivé justement après la Coupe d’Afrique des nations, donc ici c’était un début un peu compliqué, mais aujourd’hui tout ça est dernière moi, je m’éclate, je commence à me sentir bien, l’équipe travaille aussi bien avec le nouvel staff, on commence à se connaître l’un et l’autre. Personnellement, je trouve ce début de saison correct, et je pourrais faire encore mieux mais pour l’instant tout se passe très bien.

Sputnik: Vous étiez atteint par le Covid-19 cet été, est-ce que maintenant vous vous sentez mieux?

Clinton N’Jie: Ça va très bien, je me suis rétabli depuis, j’étais malade deux semaines et après j’ai pu reprendre les entraînements, et depuis tout se passe très bien.

Sputnik: Après le Cameroun, la France et l’Angleterre, depuis plus d’an un vous jouez en Russie, quelles sont vos impressions? 

Clinton N’Jie: Je trouve le niveau du football en Russie bon, c’est impressionnant, ce n’est pas ce qu’on pense quand on est à l’étranger, il y a beaucoup de travail, pour moi c’est un championnat qui ressemble au championnat anglais. C’est un championnat qui est ouvert, et toutes les équipes viennent pour gagner, pour attaquer, et c’est ça qui me plaît, je suis un joueur qui aime attaquer. En Russie comme en Angleterre toutes les équipes viennent pour gagner.

Sputnik: Qu’est-ce qui vous plaît en Russie et y a-t-il des choses qui vous choquent: le climat, la nourriture, les traditions?

Clinton N’Jie: Choquer – non. Mais on parle souvent du climat, mais pour moi ce n’est pas vraiment un problème, j’ai joué à Lyon et en Angleterre pendant l’hiver il fait vraiment froid et rien d’exceptionnel par rapport au climat en Russie pour moi, car durant la période quand il fait vraiment froid, nous ne jouons pas. Par contre, Moscou est une des plus belles villes que j’ai pu visiter avec beaucoup de choses à voir. Avant de venir ici, on m’a parlé beaucoup de racisme, et depuis mon arrivée je n’ai rien pu voir de cela, je vois une société qui change de jour en jour et je pense que les Russes ont aussi un esprit ouvert et ce sont des gens bien.

Sputnik: Vous représentez également l’équipe nationale du Cameroun. Qu’est-ce qui vous concerne le plus dans votre pays, de quoi vous êtes fière et sur quoi vous voudriez travailler personnellement pour rendre votre pays meilleur?

Clinton N’Jie: Par rapport à mon pays au niveau du football, l’équipe nationale est en reconstruction, je suis dans l’équipe depuis un moment aujourd’hui, il y a eu une très belle époque pour le Cameroun avec des légendes et des stars et aujourd’hui nous essayons de construire une nouvelle époque et d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football camerounais.
Pour aider le Cameroun personnellement, j’ai fait ma petite part des choses, mais pour pouvoir aider plus largement dans le futur j’ai des projets, et en termes de sport et dans la société, sur lesquels je voudrais me focaliser après ma carrière, mais pour le moment je suis footballeur.
J’ai beaucoup de choses qui me tiennent à cœur hormis le football. Par exemple, il y a beaucoup de problèmes de vue en Afrique, et au Cameroun, ça serait un projet pour moi d’aider la population avec des sociétés d’opticiens, pour aider même en distribuant des lunettes, des petites choses, mais qui comptent vraiment. Et en termes de football, je compte aussi m’investir, aller chercher les rêves.

Sputnik: Pour les jeunes camerounais vous êtes un exemple, quelqu’un qui fait une carrière internationale et fait un métier qu’il aime. Quel message voudriez-vous transmettre à ces jeunes gens?

Clinton N’Jie: D’abord, je voudrais remercier tous ces jeunes qui me supportent et qui me poussent à réussir et à travailler et à continuer à me battre pour faire carrière. Il faut qu’ils sachent qu’on peut toujours arriver à nos rêves avec du travail, du sacrifice, et il faut que personne ne leur fasse changer l’idée d’un rêve possible, car avec le travail et la détermination on arrive toujours à avoir quelque chose à la fin.

Par Ksenia Emelyanova, photo Konstantin Tverd

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