Rugby: Jefferson Poirot annonce sa retraite internationale

« C’est l’heure pour moi de vous faire part de la décision difficile (…) prise il y a quelques mois. Celle de prendre du recul vis-à-vis de ce Graal qu’est l’Équipe de France, cette équipe merveilleuse qui fait tant rêver, qui est si dure à atteindre mais qui est, aussi, parfois éprouvante », a écrit le joueur de l’Union Bordeaux-Bègles.

« Après 5 saisons à m’y investir, à participer à cette course contre la montre, j’ai décidé de prendre du recul pour me consacrer pleinement à d’autres objectifs personnels », a continué le natif de l’Isle-Adam (Val d’Oise).

Il se dit obsédé par « l’objectif de gagner des titres en club, de passer un cap dans (s)a carrière de joueur, et d’être un Papa à temps complet ».

Inamovible sous l’ère Brunel, avec 31 titularisations depuis ses débuts en Bleu en février 2016, la position de Poirot dans le groupe France a ensuite vacillé depuis l’élimination en quarts de la Coupe du monde face au Pays de Galles (19-20) et l’arrivée de Fabien Galthié au poste de sélectionneur.

Vice-capitaine des Bleus au Japon, son nom avait circulé pour prendre le brassard après la retraite de Guilhem Guirado. Mais il n’en fût rien.

Cantonné à un rôle inhabituel de remplaçant durant le dernier Tournoi des Six nations, Poirot avait même été mis hors du groupe lors du match face au Pays de Galles, doublé dans la hiérarchie par les jeunes Cyril Baille (Toulouse) et Jean-Baptiste Gros (Toulon).

« Cette situation de remplaçant aurait pu me révolter. Mais non (…) C’est dur, mais l’effet a été contraire. Cela m’a soulagé. La décision a été encore plus facile à valider. C’est pour cette raison que je prends la bonne décision », a expliqué Jefferson Poirot dans une interview au journal L’Equipe.

Interrogé sur un possible retournement de situation, le joueur de l’UBB a indiqué que sa décision était « ferme et définitive », refusant d’aller en équipe de France « pour de mauvaises raisons » malgré la Coupe du monde organisée en France en 2023.

« Ce sera un événement énorme ! Et j’espère que les Bleus seront champions du monde. Mais ça n’est jamais entré en ligne de compte dans ma décision », a assuré Poirot.

Le pilier gauche français et vice-capitaine des Bleus, à Nice, le 27 janvier 2020 – AFP/Archives / YANN COATSALIOU

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