Le nouveau Baromètre des villes numériques affiche des résultats mitigés pour les villes européennes

L’Economist Intelligence Unit (EIU) a publié un projet de recherche mondiale commandé par Telstra, société leader des télécommunications et des technologies. Ce projet vise à évaluer la confiance des cadres d’entreprise dans l’environnement de leur ville et sa prédisposition à soutenir les ambitions numériques des sociétés.

Le rapport intitulé ‘Connecter le commerce’ comporte le tout premier Baromètre des villes numériques, lequel est un classement de 45 villes autour du monde dans cinq catégories-clés se rapportant à la performance d’entreprise : l’innovation et l’esprit d’entreprise ; l’environnement financier ; les personnes et les compétences ; le développement de nouvelles technologies ; et l’infrastructure des TIC (technologies de l’information et de la communication). Le sondage a porté sur des cadres dans 17 villes européennes et britanniques, révélant chez ceux basés à Londres et à Madrid des niveaux de confiance parmi les élevés au monde.

Tom Homer, directeur général de Telstra pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA) estime que ce rapport contribue de façon importante à l’étude de ce qui est nécessaire aux cadres des services de soutien pour adapter leur entreprise au numérique et prospérer dans un monde connecté.

« La transformation numérique peut être un processus long et complexe. Dans la plupart des cas, les ressources internes existantes ne suffiront pas et les entreprises auront besoin de chercher ailleurs un soutien complémentaire. Les entreprises vont trouver la plus grande partie de ce soutien dans la ou les villes où elles opèrent. Pour la majorité des cadres interrogés, lorsqu’il s’agit de politiques gouvernementales, celles mises en œuvre par les gouvernements locaux ont plus d’influence sur le succès du numérique dans leur organisation que les politiques nationales, » a déclaré M. Homer.

« En fait, l’environnement dans lequel opère une entreprise a un impact direct sur ses possibilités de réussir sa transformation. Dans l’ensemble, 48 % des cadres interrogés affirment que leur firme a envisagé de délocaliser ses activités vers une ville où l’environnement externe serait plus favorable. C’est une chose dont les gouvernements doivent être conscients, car les villes européennes rivalisent énergiquement pour attirer les affaires, les technologies, les talents et les financements. »

Un autre point d’actualité pour le marché européen est le sentiment reflété par les personnes interrogées sur la question de l’accès aux données gouvernementales. La majorité des cadres sont convaincus que les données ouvertes sont importantes pour leur entreprise, en particulier lorsqu’il s’agit d’améliorer les services offerts à leurs clients et de développer de nouveaux secteurs d’activités. Les résultats de la recherche montrent que l’Europe est en avance sur les autres marchés pour ce qui est de tirer parti de ces données. Toutefois, l’introduction en mai 2018 par l’Union européenne du règlement général sur la protection des données aura des répercussions sur la façon dont les gouvernements et les entreprises traiteront les données des personnes.

Les principales conclusions de la recherche font ressortir :

•Les cadres de Londres et de Madrid figurent parmi ceux qui font le plus confiance aux capacités de leur ville à soutenir leurs ambitions numériques, en se classant respectivement neuvièmes et dixièmes.

•La confiance dans l’environnement global se révèle la plus faible à Berlin qui occupe la 45e place sur l’ensemble. La ville se classe 45e également pour ce qui est de l’innovation et de l’entrepreneuriat malgré son écosystème dynamique pour les jeunes entreprises.

•Quarante-huit pour cent de toutes les personnes interrogées estiment que les infrastructures de TIC de la ville sont inefficaces pour leur transformation.

•Les cadres de Rome ont une confiance limitée dans l’environnement global de leur ville (35e) si on les compare à ceux de Milan (24e) où la confiance est considérablement plus élevée que pour la capitale italienne dans toutes les catégories, à l’exception des infrastructures de TIC.

•Les résultats du Baromètre sont mitigés pour les villes européennes si l’on se penche sur la confiance globale dans l’environnement. Après Londres et Madrid, les autres villes se classent ainsi : Barcelone (12e), Copenhague (16e), Paris (20e), Oslo (21e), Milan (24e), Bruxelles (25e), Anvers (28e), Amsterdam (29e), Marseille (30e), Stockholm (31e), Birmingham (32e), Rome (35e), Francfort (36e) et Rotterdam (41e).

Le rapport a trouvé que dans l’ensemble les chefs d’entreprise font relativement confiance à leur ville pour leur fournir le soutien dont ils ont besoin pour satisfaire leurs desseins numériques.

« Nombreux sont ceux qui admettent qu’une organisation urbaine est intrinsèquement liée au succès de sa transformation numérique. Les entreprises sont prêtes à déménager dans une autre ville pour parvenir à une bonne solution et dans 75 % des réponses, les facteurs de l’environnement externe dans la réussite de leur transformation sont tout aussi déterminants que leurs capacités internes », a ajouté M. Homer.

Le rapport complet comprenant le Baromètre des villes numériques peut se trouver sur  http://connectedfuture.economist.com/.

http://www.telstra.com.au/abouttelstra/media-centre/

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